Equitation ou séance de torture?
L' équitation est le seul sport où l' athlète est ficelé, attaché et doit supporter des séances de" musculation" en étant bloqué dans un moule bas et rond qui perturbe l' équilibre alors qu' il suffit de regarder une épreuve Coupe du monde pour s' apercevoir que les cavaliers recherchent des chevaux avec une encolure relevée et l' angle tête encolure ouvert.
Cette attitude donne le bon équilibre et permet de monter dans la légèreté.
Imaginez de faire un jogging avec le menton attaché au nombril, quel intérêt sur le travail musculaire ?
Essayez de toucher votre poitrine avec le menton pendant une minute et vous comprendrez peut être la douleur
qu' on inflige aux chevaux sous prétexte de travail musculaire ou de contrôle alors qu' un cheval enrêné travail dans la contrainte et n' est pas libre de son équilibre.
Alors pourquoi imposer aux chevaux des séances de "musculation" enrênés ou dans une attitude qui ne correspond pas à la réalité de la compétition ?
Avant de chercher à mettre le nez de leur chevaux dans le poitrail en " cassant " la nuque, les cavaliers devraient
d' abord s' occuper d' avoir une bonne locomotion.
En constatant ces dérives, je vous propose une autre approche de l' équitation pour préparer vos chevaux à la compétition.
Déjà je vous dirai comment muscler votre cheval sereinement sans le torturer. Pour qu' il y ai travail musculaire, il faut provoquer des contractions et décontractions et ainsi les cellules musculaires pourront se développer.
Le ramener n' est que la conséquence d' une bonne locomotion, et le bon ramener est la fermeture de l' angle
tête-encolure avec le nez en avant du chanfrein. (Sur la photo ci-dessous, engagement des postérieurs avec abaissement des hanches, nuque plus haute que le garrot, oreilles pointées vers l' avant, et sans muserolle la ponette est sur la main)
Il me reste des principes que j' ai gardé de mon passage à Saumur pour préparer mon brevet d' instructeur :
"La première et la plus sérieuse des erreurs commises dans le dressage des chevaux s’inscrit dans la manière d’obtenir le ramener. Celui-ci n’est généralement pas considéré de nos jours comme l’aboutissement d’une première étape, mais comme un préalable. Alors il est souvent obtenu prématurément et en force sur des chevaux qui craignent la main et qui se réfugient dans une attitude de défense dont il est bien difficile, ensuite, de les faire sortir."
Christian Carde. Écuyer en Chef à Saumur de 1991 à 1999. J' ai eu la chance de l' avoir comme "Maître" en 1974 alors qu' il était capitaine.
les jambes...
les voix du passé...
Calme, en avant et droit... Qui a dit ça ?
Mains sans jambes, jambes sans mains !!! Qui a dit ça ?
Toute action de mains doit être précédée d' une action de jambes !!! Qui a dit ça ?
Toujours ça, (action des mains vers le haut) jamais ça, (action de mains vers l' arrière) Baucher au général L' Hotte avant de mourir... C' est notre héritage !
Tous ces principes ne sont plus enseignés, la culture équestre n' existe plus, triste constat !!!
et des voix plus récentes...
Pour s'équilibrer, il faut avancer le bassin... Qui a dit ça ?
Pour avoir une bonne relation avec son cheval, il faut être un cavalier confortable... Qui a dit ça ?
Winkler disait : Le nez devant, la queue derrière !!!
Vous pouvez répondre à mes questions dans le cadre commentaire, ou si vous voulez la réponse, contactez-moi !
relation et confiance sont indispensables pour réussir en compétition...
Pour les options, des exemples à suivre...
Premier championnats du monde 27 ans deja !
Mise au point avant la cloche
Finale tournante avec Jappeloup et Nick Skelton :
Avant le départ, on peut observer le cavalier faisant la dernière mise au point avec un cheval qu' il ne connaît pas, mise sur les hanches (transitions) écartement des mains pour inviter Jappeloup à passer dans le couloir des rênes, une dernière incurvation et tout est en place pour un parcours sans faute.
Respect à Jappeloup, à Pierre Durand éducateur du cheval et à Monsieur Skelton !!!
De l' équilibre oui, mais lequel ?
Excellent travail de la cavalière dans la zone d' abord.
Engagement maximun des postérieurs dû à la flexion de l' articulation dorso-lombaire grâce à l' action des jambes et report de poids de l' avant-main vers l' arrière main avec l' action des mains.
Cette photo a été prise pendant le championnat cadet 2018 à Tours.
Bravo à Rose pour sa participation à ce championnat vraiment difficile!!!
De l' équilibre oui, mais lequel ? Ici, relèvement de la base d' encolure, d' où flexion de
l' articulation sacro-lombaire avec abaissement des hanches et engagement des postérieurs.
Néanmoins, la jument est légèrement incurvée à gauche et l' équilibre latéral n' est pas respecté par manque de rectitude.
(Epaule droite chargée)
Sur la photo du bas l' attitude du couple est parfaite.
Les ongles parallèles à l' encolure permettent la liberté des coudes et la souplesse des épaules.
Et encore un autre.
La remise de mains ?
Cette photo est extraite de l' Eperon n° 368 (Juillet 2016)
Sur la piste d' Auteuil,
Cet obstacle se nomme le " Rail Ditch and Fence."
Il nécessite un saut entre 5 et 7 mètres de long et la hauteur de la haie fait 1,60 m !
Respect, Monsieur James Reveley.
Sur ce saut impressionnant votre position est irréprochable, les bras dans le prolongement des rênes, coudes dépliés et les mains vers la bouche. C' est la remise de mains qui permet l' extension de l' encolure !
Le regard loin, les genoux liants, (en contact) et le poids dans les talons qui donne une maitrise parfaite de
l' équilibre !
Pour qu' un cheval puisse sauter de tels obstacles, il faut impérativement être un cavalier "confortable" et certains cavaliers de CSO devraient s' inspirer de votre attitude.
- Ici, en plein apprentissage la cavalière exécute la remise de mains en exagérant pour bien développer un reflex indispensable. En effet par la suite nous travaillerons le "contact constant" tant prôner par Jean d'Orgeix : Même tension légère des rênes pendant
- l' abord, le planer et la réception sans perte de contact avec la bouche pour éviter un choc à la commissure des lèvres à la fin du saut.
- Pour aller haut et loin, mes élèves sont tous passés par cette étape...
Ayant la bouche très sensible et sans liberté d' encolure cette ponette ne sauterait pas...
Rênes légèrement tendues et contact constant, la cavalière à une très bonne main et la ponette saute en toute confiance !
Sur ces photos on retrouve une certaine similitude de style avec la photo du jockey !
A propos de l' éperon...
"L' éperon est un rasoir entre les mains d' un singe" (Baucher)
Dans l' idéal, un cheval doit répondre au souffle de la botte et l' éperon source de souffrance, n'est pas nécessaire, même si le rôle de l' éperon renforce l' action des jambes.
Certains chevaux sont naturellement très sensible au contact des mollets et d' autres auront besoin d' une leçon de jambes.
Des nouvelles "modes" apparaissent pour masquer les blessures provoquées par les éperons :
Une protection de poils est laissée lors de la tonte, soit il existe une large sangle de protection à l' endroit ou
l' éperon peut lacérer la peau. Cela en devient pathétique !
Mes élèves n' ont jamais eu besoin d' éperons !
La main d' impulsion, vous connaissez ?
J' en parle dans mes cours...
Écrire commentaire